Participation aux résultats : des effets disparates sur la productivité des entreprises

En 2017, près de la moitié des salariés du secteur privé ont pu bénéficier de dispositifs de participation aux résultats des entreprises. Les derniers chiffres de la Dares montrent que l’exercice 2017 a permis de distribuer 19 milliards d’euros à 7,5 millions de salariés, soit une prime moyenne de 2 512 euros, ce qui est loin d’être négligeable. Si leur impact reste globalement positif, l’efficacité des dispositifs de partage des bénéfices dépend de paramètres comme le contexte institutionnel ou la présence de syndicats. Patrice Laroche, Professeur des Universités en sciences de gestion de l'Université de Lorraine fait le point.

Par |2024-07-11T12:59:20+02:0010 février 2020|Mots-clés : , , , , , , |

Le « pouvoir d’agir » des salariés à l’épreuve de la rationalité des entreprises

Là où la problématique des RPS (Risques Psycho-Sociaux) n'est considérée qu'à raison légale et où les démarches effectuées pour améliorer la QVT portent sur l'environnement de travail et l'idée d'être « bien dans sa tête, bien dans ses baskets », les notions de contenu, d'organisation et de conditions de réalisation du travail ne sont pas questionnées. Jean-Louis Pépin, sociologue et consultant (IDée Consultants) donne un éclairage sur le « pouvoir d'agir » des salariés, ou plutôt sur la frilosité qu'ont les entreprises à le leur accorder

L’entreprise libérée… de ses engagements ?

Notre dernier dossier l'a montré : comme d'autres vogues managériales, l'« entreprise libérée » est aussi riche de promesses que de dérives ou de faux-semblants. Prise à la lettre, elle ouvre une perspective séduisante, qui aide à penser l'après-taylorisme en tenant les deux bouts : performance et bien-être au travail. Attention pourtant.

Ma vision du management, interview de Pierre Deheunynck

« Le rôle du management est de créer les conditions à l'épanouissement des femmes et des hommes dans l'entreprise pour créer de la performance économique, sociale et sociétale ». Oui mais comment ? Entretien avec un homme de terrain et d'expérience, Pierre Deheunynck. Ayant récemment intégré ENGIE en vue de devenir à l'été DGA en charge des ressources humaines, il éclaire aujourd'hui le rôle clé du manager, analyse les pratiques et comportements managériaux dans un environnement en mutation et propre à chaque entreprise

Où va la fonction ressources humaines ?

La fonction RH moderne a connu un bref âge d'or dans les années 1975-1995, elle régresse depuis. Elle a partiellement répondu à des enjeux de cette période. Elle dépérit depuis d'une difficulté à accompagner les mutations du travail, de l'économie et des services. Si le mot de capitulation que nous avons employé est brutal - il est discutable - il reste urgent de cerner les leviers d'une reconstruction d'un métier qui n'a rien perdu de sa pertinence, mais à condition d'en comprendre la contribution à la production de la valeur économique d'aujourd'hui et de demain, et pas seulement à celle d'hier. Il s'agit de ne pas jeter le bébé stratégique et politique de la gestion des ressources humaines, avec l'eau du bain technique.

« Aujourd’hui, on achète et on vend des individus »

Étienne P., 50 ans, deux enfants, est un professionnel de la fonction ressources humaines de grandes et très grandes entreprises. C'est un choix. Par sa formation (DESS) et encore aujourd'hui, la GRH est son métier, « celui que je veux faire ». Il a mené une carrière à tous les niveaux de ce métier, alternant des entreprises industrielles, une entreprise de service en B to B et une entreprise du secteur bancaire et financier. Il est aujourd'hui DRH d'un site et Responsable des Relations Sociales (en charge de l'animation des instances représentatives du personnel) au niveau national (plus de 2 000 salariés) d'un grand groupe industriel d'origine française.

PIB, le problème intérieur brut

Taux d'emploi, PIB... Certains indicateurs dominent le paysage médiatique et déterminent aux yeux du public le succès ou l'échec des politiques économiques. Quelles sont leurs limites, et sur quels (autres) indicateurs pourrait-on se concentrer pour faire avancer le domaine social ? Florence Jany-Catrice, une économiste française connue pour ses travaux sur les indicateurs de richesse, s'est entretenue avec Metis.

Thales : mesurer les services

Le groupe Thales a initié, conçu et déployé depuis 2012 un dispositif de gestion de l'ensemble du « Facility Management ». Cela recouvre des services multi techniques d'entretien des bâtiments, des équipements (climatisation, chauffage), des espaces verts, les aménagements de bureau et petits travaux, mais également la propreté, l'accueil, la sécurité, la restauration. Comment a-t-il contourné la difficulté à gérer et évaluer ce qui n'est pas mesurable ? Nicolas Cugier, Directeur des services généraux du Groupe Thales nous répond confiance, coopération, qualité relationnelle.

La gestion des ressources humaines en crise

Si toutes les organisations productives, publiques et privées, connaissent les mêmes problèmes, recruter, former, promouvoir..., il y a toujours plusieurs manières de les résoudre. Les techniques gestionnaires (les référentiels, les segmentations, les métriques) sont utiles. Elles ne résument cependant pas le champ de la gestion (ou du management). L'ambition gestionnaire ouvre au contraire un espace proprement politique. C'est celui d'une institution par la gestion, des pratiques sociales du et de travail, y compris celui de sa régulation par les conventions et les processus.

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