Face à une Commission largement décrédibilisée, le couple franco-allemand avec ses hauts, ses bas, son caractère à la fois complexe, tourmenté, irremplaçable tente de faire bonne figure. Et, une fois n'est pas coutume, ses récentes initiatives comme celles sur l'emploi des jeunes doivent nous faire réfléchir. Car elles pourraient marquer une nouvelle ère dans la dynamique de l'UE. S'inscrivant dans une des rares ouvertures sociales faites par la chancelière - qui pour le reste campe solidement sur ses positions de force et ses dogmes libéraux assumés - cette initiative témoigne en effet d'un tournant peut-être majeur pour la construction communautaire.
Alors que la Commission, comme les Etats membres, ont délaissé la dimension sociale de l'Union, voire l'ont parfois retournée contre les citoyens au travers des programmes d'austérité, le Parlement Européen vient d'adopter le 15 janvier dernier à Strasbourg une résolution en vue d'une législation européenne qui pourrait modifier la donne dans nos règles de conduite des restructurations
En principe, le respect de la libre concurrence interdit aux États membres de l'Union européenne d'aider leurs entreprises. En pratique, certains pays ont aidé massivement leurs banques, un cadre temporaire a été mis en place pour soutenir l'économie réelle entre 2008 et 2010. Le régime d'exemption ordinaire reste très strict.Dans son édition 2011 du « tableau de bord des aides d'États », la Commission fait la distinction entre les aides publiques liées ou non à la crise.
Entretien avec Laurent Vogel, de l'Institut syndical européen (ETUI). Face au constat "Le travail en Europe est vu comme un coût," quelles seraient les priorités ?
En janvier 2011, Gordon Brown appelait Barack Obama et le G20 à prendre conscience de la « bombe sociale à retardement » que représente le chômage de près de 81 millions de jeunes dans le monde. L'Organisation internationale du travail (OIT) évoque à ce sujet « une crise d'une ampleur sans précédent »
Le commissaire européen à l'emploi Laszlo Andor publie un paquet proposant diverses pistes pour relancer l'emploi en Europe. Ce sont 23 millions de chômeurs qui sont concernés. Ce document "Vers une relance de l'emploi et de la croissance" sera non contraignant car ce sont les Etats qui détiennent la plupart des compétences relatives à ce sujet
L'Union Européenne est elle en train de se tirer une balle dans le pied ? Certes, la crise qui la percute de plein fouet pourrait s'avérer salutaire. Grâce à elle, des mécanismes de solidarité, qu'elle avait longtemps refusés, se sont mis en place au sein de la zone euro. Certes, cette mise en place se fait dans la douleur et dans une imperfection plus que critiquable, mais elle fait émerger une Union dont les plus eurosceptiques s'éloignent, tant mieux. Un « fédéralisme budgétaire » se profile, il exigera une responsabilité politique beaucoup plus importante et beaucoup plus partagée. Mais ses faiblesses multiples pourraient servir de bouc émissaire à des peuples légitimement en colère.
Sous le titre « Restructurations et anticipation du changement: quelles leçons tirer de l'expérience récente? », la Commission Européenne a publié le 17 janvier dernier un "Livre Vert". Il s'agit de consulter toutes les parties intéressées sur les orientations de la politique européenne en matière de restructurations
France contre Espagne en 2008, France contre Italie le mois dernier, Pays-Bas contre Pologne depuis quelques jours... Les matchs politiques opposant les pays de l'UE sur le dossier de l'immigration continuent d'agiter le landerneau européen
Quelle est la situation actuelle des marchés du travail ? Le projet de rapport de la Commission sur l'emploi présente un diagnostic sur l'évolution structurelle des marchés du travail réaliste, mais préoccupant. Hélène Zwick, chargée de recherche à Confrontations Europe, dissèque les objectifs de la Stratégie UE2020 dans un article publié sur Fenêtre sur l'Europe. Extraits
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