Le consommateur, voilà l’ennemi !

Après Le travail invisible (2013), Pierre-Yves Gomez publie Intelligence du travail, un livre important sur la place et le sens du travail dans la société contemporaine. Une réflexion stimulante, mais résolument critique de la modernité. Denis Maillart l'a lu pour Metis et le met en face de la plupart des conceptions du travail

Les coursiers à vélo, ces « mineurs » du bitume

Jérôme Pimot était l'invité de l'ASTREES LAB « nouveaux indépendants » (#LabIndé) consacré aux besoins de protection de ces travailleurs d'un nouveau genre, résolument autonomes, qualifiés ou non, et souvent plus précaires et moins protégés par un patrimoine que leurs aînés, artisans, commerçants ou professions libérales. Il nous a raconté la saga des livreurs à vélo recrutés comme auto-entrepreneurs par des plateformes mettant en relation fournisseurs et clients

Responsabilisation et autonomie au travail : un acte de foi !

Terra Nova, la Fabrique de l'Industrie, l'ANACT et Mines Paris-Tech ont travaillé ensemble en 2016 à la conception et à la rédaction d'un très intéressant Rapport « La qualité de vie au travail : un levier de compétitivité. Refonder les organisations du travail ». Cette publication invite à centrer la réflexion sur l'autonomie au travail, qui y est présentée comme consubstantielle à la qualité de vie au travail et comme un levier essentiel de performance et de compétitivité

Ce n’est pas l’entreprise qu’il faut libérer ; c’est le travail

L'« Entreprise Libérée » se donne pour objectifs d'aplatir ou de latéraliser les pyramides hiérarchiques et de donner davantage de marges de manœuvre aux opérateurs et aux collaborateurs. L'intention me semble bonne, surtout dans un pays comme la France, dont la relation de travail est encore trop imprégnée de taylorisme, de hiérarchie et d'obéissance. Mais en revanche, plusieurs des moyens préconisés par l'« Entreprise Libérée » (ou certains de ses zélotes) sont dangereux. Car ce n'est pas l'entreprise qu'il faut libérer ; c'est le travail.

Par |2018-12-17T10:17:21+01:0018 janvier 2016|Mots-clés : , , , , , , |

Au nom de l’entreprise libérée, faut-il licencier la fonction RH ?

Par principe, philosophie ou idéologie, la fonction RH a (ou devrait avoir) cette vocation, qui la distingue des autres, de créer ce que nous pourrions appeler une co-obligation de réciprocité pour tous les salariés engagés dans une même activité. Vivre et travailler ensemble dans l'espace-temps qu'est l'entreprise ! Ambition noble et redoutable, sans doute mal engagée si l'on en croît l'abondance des process et autres procédures qui sortent sans cesse de cette fonction RH, déroulant ainsi un tapis rouge aux ténors de « l'entreprise libérée » qui doutent de la moindre efficacité de son rôle et la considèrent, pour le dire franchement, parfaitement inutile.

Par |2018-12-17T10:17:21+01:0015 janvier 2016|Mots-clés : , , , , , |

Réformer pour mieux protéger

À force de tirer à boulets rouges sur le droit du travail, sur la base d'un certain nombre de faux-semblants , on en oublie sa contribution essentielle au fonctionnement du capitalisme. La productivité du travail en France ne serait sans doute pas parmi les plus élevées au monde si le droit français n'accordait pas un degré élevé de protection aux salariés. À l'heure où la flexibilisation des rapports de travail a bonne presse, il importe de rappeler que la protection des salariés n'est pas une option à laquelle on peut renoncer, fut-ce au nom de la lutte contre le chômage. Elle est la contrepartie nécessaire de la subordination qui, quoi que laisse penser le discours sur la fin du salariat, régit aujourd'hui encore les rapports de travail salariés, à la fois en fait et en droit. Elle est aussi la contrepartie de l'engagement, par le salarié, de sa personne dans le rapport de travail. Pour Pascal Lokiec, professeur à l'Université Paris Ouest Nanterre La Défense, deux objectifs semblent devoir guider les évolutions du droit du travail si tant est que celui-ci poursuive une logique de protection.

France, Espagne, Italie, Bulgarie : ce que l’on sait des freelances

En 2014 dans le cadre du Projet européen TRADE, porté par l'organisation espagnole UPTA (organisation des travailleurs indépendants) une enquête a été conduite sur les freelances dans différents pays. Pour mettre en perspective les articles parus ces temps derniers dans Metis sur les coopératives d'emploi, les plates-formes numériques et les diverses formes de travail indépendant qui se développent, voici la synthèse qui avait été faite en Avril 2014

Le politique face à l’entreprise et ses métamorphoses

En quelques décennies, le discours sur l'entreprise s'est largement banalisé en Europe et dans le monde industrialisé. Devenue un acteur central de nos sociétés dans le domaine économique mais aussi dans le domaine social ou sociétal, l'entreprise est désormais le plus souvent célébrée. Alors que certains veulent la « libérer », d'autres voudraient davantage l'obliger. Cette inflation dans le discours comme dans les rôles a un inconvénient majeur : celui de masquer aujourd'hui ce que sont les entreprises - aux figures multiples - les transformations de leurs organisations comme de leurs rapports de pouvoirs internes et externes. Où en est-on ?

La liberté, moteur de performance et de révolution managériale

Liberté + responsabilité = performance + bonheur. Telle pourrait être la devise d'Isaac Getz, professeur de leadership et de l'innovation à ESCP Europe. Il faudrait construire les organisations pour l'homme et non contre lui et bannir les vocables management, motivation, culture et valeurs pour faire de l'entreprise un modèle de performance. Décapant et sûrement bouleversant !

Par |2018-12-17T10:15:23+01:009 janvier 2013|Mots-clés : , , , , , |
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