Le Conseil européen du 18 décembre 2014 a entériné le « plan Juncker » de relance pour l'Europe et appelé à la création, au sein de la Banque Européenne d'Investissement, d'un nouveau Fonds européen pour les investissements stratégiques (EFIS), qui serait doté de 21 milliards d'euros, et viendra en soutien dudit plan. Les propositions législatives de la Commission européenne sont attendues pour début 2015, et la mise en place du Fonds pour le milieu de l'année. Comment tout cela se combinera-t-il avec la mise en oeuvre des réformes dites structurelles ?
Telle est selon Philippe Bigard, directeur de l'Institut du Leadership BPI, la philosophie de l'accord interprofessionnel (ANI) sur la sécurisation de l'emploi signé en janvier dernier. Il analyse l'équilibre général de l'accord, sa contribution à la refondation de notre modèle social, les accords de maintien dans l'emploi et d'autres aspects de ce texte qu'il qualifie d'inespéré
Depuis le début de la crise en 2008, l'Allemagne a ajusté le volume du travail à l'évolution de l'activité constatée par des modalités d'aménagement et de réduction du temps de travail à une échelle bien plus poussée que ses voisins européens. De plus, ces modalités d'ajustement frappent par leur caractère atypique au regard des précédents cycles d'activité
L'accord interprofessionnel sur la sécurisation de l'emploi est très controversé : les uns dénoncent une régression majeure du droit du travail et une menace sur la qualité de l'emploi de tous, et les autres saluent une avancée majeure. Pour proposer une appréciation, trois étapes sont logiquement nécessaires. Il faut d'abord revenir sur la démarche générale de l'accord, ensuite examiner la manière dont le processus parlementaire le rationalise, l'encadre et le transcrit, pour enfin aller dans le détail des mesures.
Fraichement élu et sans qu'il ait encore pris ses fonctions, le nouveau président du Mexique, Enrique Pena Nieto de centre-gauche du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), doit déjà affronter un défi politique de taille : négocier la réforme du travail proposée par son prédécesseur de centre-droit Felipe Calderon du Parti Action Nationale (PAN)
Alors que de nombreux pays européens sont durablement « installés » dans la crise et que la question du chômage revient au premier plan des préoccupations politiques et sociales, se pose la question de nouvelles politiques en la matière. Va-t-on procéder comme par le passé en multipliant les mesures de flexibilisation du marché du travail ? Va-t-on empiler à nouveau les mesures d'urgence pour les jeunes, seniors, chômeurs de longue durée ? Les partenaires sociaux comme les pouvoirs publics (désormais pour la plupart désargentés) sauront-ils innover ? Et si oui, pour quels effets d'entraînement sur les entreprises et les personnes ? L'Union vient de se voir décerner le prix Nobel de la paix. Mais est-elle capable un jour de décrocher celui de la créativité (qui reste à créer !) ?
Le mardi le 21 février, à 20h35, ARTE consacre un Thema au chômage. Au programme, deux films qui dressent un état des lieux de l'état du chômage et donc du travail en France et en Allemagne
Exhortations de Jean Claude Trichet à renforcer la flexibilité des marchés du travail lors de sa conférence de presse du 8 septembre, moins de deux mois avant son départ
Entrepreneurial et persévérant, individualiste et méfiant - le manager polonais est selon Michal Kurtyka un produit-phare issu de la transition d'un système dirigiste vers l'économie de marché
Tout se passe comme si les définitions et limites d'un droit protecteur sur le temps de travail relevaient désormais de l'Europe et plus particulièrement des parlementaires. De fait, les législateurs nationaux semblent d'abord préoccupés de flexibilité et de compétitivité, chacun chez soi...
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