CDI intérimaire : un oxymore entre dans le droit du travail

Portée par le patronat de l'intérim, l'idée était dans l'air depuis 2008 ; mais c'est un accord de juillet 2013 qui a fait entrer le CDI intérimaire (CDITT) dans le droit positif, dans la foulée de l'Accord sur la sécurisation de l'emploi de la même année. « Cheval de Troie » ou « Flexibilité acceptable » ? Paradoxale, cette nouveauté n'a pas fait, l'unanimité parmi les négociateurs; et elle peine à décoller, avec à ce jour moins de 3 000 contrats signés pour 20 000 attendus sur trois ans.

Réformes du marché du travail en Europe

Le Conseil d'Orientation pour l'Emploi publie un  rapport sur les réformes du marché du travail. Il dresse un panorama détaillé des réformes mises en œuvre en Europe ces dernières années, notamment dans dix pays européens.

Où va la fonction ressources humaines ?

La fonction RH moderne a connu un bref âge d'or dans les années 1975-1995, elle régresse depuis. Elle a partiellement répondu à des enjeux de cette période. Elle dépérit depuis d'une difficulté à accompagner les mutations du travail, de l'économie et des services. Si le mot de capitulation que nous avons employé est brutal - il est discutable - il reste urgent de cerner les leviers d'une reconstruction d'un métier qui n'a rien perdu de sa pertinence, mais à condition d'en comprendre la contribution à la production de la valeur économique d'aujourd'hui et de demain, et pas seulement à celle d'hier. Il s'agit de ne pas jeter le bébé stratégique et politique de la gestion des ressources humaines, avec l'eau du bain technique.

« Aujourd’hui, on achète et on vend des individus »

Étienne P., 50 ans, deux enfants, est un professionnel de la fonction ressources humaines de grandes et très grandes entreprises. C'est un choix. Par sa formation (DESS) et encore aujourd'hui, la GRH est son métier, « celui que je veux faire ». Il a mené une carrière à tous les niveaux de ce métier, alternant des entreprises industrielles, une entreprise de service en B to B et une entreprise du secteur bancaire et financier. Il est aujourd'hui DRH d'un site et Responsable des Relations Sociales (en charge de l'animation des instances représentatives du personnel) au niveau national (plus de 2 000 salariés) d'un grand groupe industriel d'origine française.

Réforme du contrat de travail : tarte à la crème ou nécessité ?

Le CDI, présenté par la loi comme « forme normale et générale du contrat de travail », est rendu responsable de nombreuses contraintes qu'il fait peser sur les employeurs. Les réformistes plaident pour un assouplissement du contrat de travail, sensé favoriser la croissance et améliorer la compétitivité des Etats. Mais qu'en est-il des contreparties en échange d'un emploi plus facile à rompre ? Dans une perspective comparée, Jean Louis Dayan questionne pour Metis les contours de la réforme du contrat de travail.

Les emplois atypiques ne sont plus ce qu’ils étaient 

CDD, temps partiel, intérim mais aussi et de plus en plus stages, entrepreneuriat, portage salarial: les formes de l'emploi atypique ne cessent de se diversifier. Mais si certaines prospèrent, d'autres stagnent ou restent marginales. Christophe Everaere, professeur de sciences économiques à l'IAE Université de Lyon 3, revient pour Metis sur la notion d'emploi atypique et interroge les nouvelles sécurités du salariat contemporain.

Allemagne: le travail à la carte devient tendance

Souci d'économie, pénurie de main-d'œuvre, aspirations à un meilleur équilibre de vie... Outre-Rhin, les firmes flexibilisent de plus en plus leurs organisations à coups de temps choisi et de télétravail. Non sans risques pour les salariés, faute de garde-fous. Metis reprend ici avec leurs aimables autorisations un article de Thomas Schnee publié par Liaisons Sociales Magazine (n° 154 du 03/09/2014).

Travail : ce que veut la génération des baby losers

François Hollande avait en France placé son quinquennat sous le signe d'un nouveau contrat avec la jeunesse. Où en est-on ? Faut-il à l'instar des classes politiques française et européennes être obnubilé par l'emploi des jeunes ? Oui mais..non ! Car continuer à dire « Emploi, emploi, emploi » conduit d'une part à des politiques coûteuses et à des résultats peu probants. Et empêche d'autre part de s'interroger sur la manière dont les générations montantes conçoivent leurs rapports au travail. Comment le voient-elles ? Comment font-elles ? De quels nouveaux modèles rêvent-elles ? Que faudrait changer pour leur permettre demain une insertion professionnelle et sociale réussie ? Tentons ici de résumer la manière dont elles voient les choses.

Jobs act : une flexicurité à l’italienne ?

Les réformes du travail engagées par le Gouvernement Renzi affectent profondément la réglementation du marché du travail et vont entraîner selon toute probabilité une mutation des équilibres qui depuis la fin de la guerre ont constitué la base du « pacte social » qui a porté l'Etat du « welfare ». Andrea Serra de la rédaction du site Utoya décrypte pour Metis les changements apportés par la toute récente loi Renzi dite « Jobs act ».

Intermittents du spectacle : vers un cadre plus adapté ?

Le 7 janvier dernier, Hortense Archambault, Jean-Denis Combrexelle et Jean-Patrick Gille ont remis au premier ministre français leur rapport "Bâtir un cadre stabilisé et sécurisé pour les intermittents du spectacle". Economiste, chargé en 2004-2005 d'une mission sur le financement de l'emploi dans le secteur du spectacle vivant, du cinéma et de l'audiovisuel, Jean-Paul Guillot, qui préside par ailleurs l'association Réalités du Dialogue Social, a participé au groupe d'experts qui a travaillé sur les éléments de cadrage du secteur et le chiffrage des propositions des acteurs. Il répond aux questions de Metis.

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