« On a réalisé grâce à la crise que c’était possible, concevable, et que cela pouvait très vite faire partie de notre quotidien ». C’est la conclusion d’une interview de Serge Paugam dans le n°2 de « azerty », une publication de Google France. Cela ne l’empêche pas d’émettre des réserves « les ressources du numérique ne remplaceront jamais totalement les relations interpersonnelles ». Qu’en est-il ? Que voulons-nous ?
Dans son dernier ouvrage au titre volontiers paradoxal, Organiser L'autonomie au travail, Pascal Ughetto analyse les thématiques actuelles de « l'entreprise libérée », du « management collaboratif ou agile», du « participatif » venues du monde du numérique et (peut-être) réclamées par les jeunes générations. Mais il en pointe également les limites. Quel est alors le rôle du cadre : organisateur ou animateur ? Metis s'est entretenu avec lui.
Si l'on s'en tient à l'âge des protagonistes, l'essor des plates-formes « pair-à-pair » est indubitablement un phénomène récent. En moins d'une décennie, des entreprises telles qu'Uber (créée en 2009), Airbnb (2008), BlaBlaCar (2006) sont venues transformer en profondeur les marchés que des grandes entreprises du secteur hôtelier et des transports avaient construits et occupés depuis plus d'un siècle.
Alexandra Bidet est chargée de recherche en sociologie au CNRS, Centre Maurice Halbwachs. Ses recherches et publications portent sur l'engagement dans le travail et la pluralité des engagements. Jean-Marie Bergère l'a lue et rencontrée. Il en tire ces réflexions sur les liens entre travail rémunéré et activités bénévoles
Fonctionnaire, j'avais depuis 1999 œuvré à l'extérieur sous des statuts divers. Fin 2016, les circonstances de la vie et une réorientation professionnelle m'ont fait regagner les rangs d'une petite équipe administrative. Retour d'expériences, doux et amer.
L'économie britannique est entrée en récession à la fin 2008. Depuis, les entreprises et les administrations licencient et agissent sur les salaires, la durée ou l'organisation du travail, les avantages sociaux. En période de crise, l'attention se focalise surtout sur le chômage et les licenciements, le rapport WERS (Workplace Employment Relations Study) du ministère du travail britannique analyse l'impact de la crise sur la vie au travail
Début octobre, la Cegos a rendu publics les résultats d'une enquête menée dans 5 pays européens auprès de 3000 jeunes salariés de moins de 30 ans sur leur rapport à l'entreprise, au travail et au management. Cette enquête, déjà menée en 2009 permet, entre autres, de mesurer les premiers impacts de la crise sur les attitudes de ces salariés. En voici les grandes lignes.
Démocratie syndicale et participation active des militants sont les deux faces d'une même médaille, qu'il s'agisse d'organisations syndicales nationales ou internationales. Historiquement, les syndicats ont presque toujours été créés et dirigés par des travailleurs qui consacraient leur temps libre à la cause syndicale. Au fil du temps,les syndicats ont développé des structures administratives et techniques, dirigées par des syndicalistes permanents. Cela ne peut plus durer selon Vasco Pedrina, secrétaire national de la fédération syndicale suisse Unia.
Xavier Baron participe à l'aventure Metis depuis son origine. Professeur associé en sociologie à l'université de Versailles Saint Quentin en Yvelines, il publie aux Editions Liaisons "La performance collective, repenser l'organisation des travailleurs du savoir". Extraits introductifs
Coupable idéal en cas de suicide, « l'organisation du travail » revêt trois figures : le capitalisme financier, le management par le stress et la souffrance au travail. Cette posture est bien trop commode et simpliste comme l'explique Francis Ginsbourger, économiste du travail et intervenant dans les organisations
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