Je ne suis pas une moyenne statistique !

Personnellement, j'ai du mal à me dire que je suis une moyenne. Et nous, collectivement, ne ressemblons guère à des agrégats statistiques. Réflexions à propos des événements récents : comment est-il possible de ne pas savoir lire la société dans laquelle on vit, d'être autant « à côté de la plaque » (je parle de nos dirigeants en France) ? De ne rien voir, ou si peu ? Comment un tel manque d'intuitions sociologiques et de connaissance du social ? Trop de chiffres. Trop de statistiques et pas assez d'intelligence pour les faire parler.

Britanniques et bénévolat : ce que les chiffres ne disent pas

Bien que l'an passé le Royaume-Uni ait été élu « pays le plus généreux d'Europe », de nouvelles données de l'Office for National Statistics (ONS) ont montré qu'entre 2012 et 2015 le volontariat a décliné de 7 %, entraînant sur les trois ans une perte d'au moins 1 milliard de Livres. La dernière décennie a aussi vu diminuer de 15,4 % le nombre total d'heures y étant dédiées, passant de 2,28 à 1,93 milliard.Mais ces chiffres ne présentent pas pour autant une image exhaustive de la réalité : toujours selon l'ONS, de plus en plus de jeunes deviennent bénévoles et, malgré la baisse du nombre d'heures y étant consacrées, de plus en plus de personnes s'engagent

À quoi rêvent les algorithmes 

Le livre de Dominique Cardon A Quoi rêvent les algorithmes est un livre politique. Il nous fait entrer dans la boîte noire des calculateurs, là où se nichent les algorithmes et leurs rêves. Omniprésents, nous les alimentons volontairement ou involontairement. Nos vies sont « à l'heure des big data ». Il nous faut apprendre à les domestiquer

Compter les migrants en Allemagne

En Allemagne, on compte en fonction de la nationalité d'origine, mais aussi les « personnes issues de l'immigration », à la fois dans les registres des municipalités et dans les statistiques fédérales. Ceci de manière tellement large qu'il devient difficile de s'en servir pour penser des politiques spécifiques. Nicola Düll , économiste associée du Cabinet Economix à Munich, fait le point sur le sujet.  

Par |2018-12-17T10:17:03+01:0024 août 2015|Mots-clés : , , , , , |

Chômage : que faudrait-il mesurer ? 

C'est le B A BA du statisticien : pas de mesure rigoureuse sans définition précise et stable de l'objet à mesurer. Pour le chômage, le Bureau International du Travail (BIT) l'a posée de longue date: un chômeur est une personne sans emploi, à la recherche effective d'un emploi et disponible immédiatement pour l'occuper. Simple a priori, et conforme au bon sens, cette trilogie soulève pourtant, à l'épreuve des situations concrètes, une foule de questions. Dans cette deuxième partie de son article sur la mesure du chômage, Jean-Louis Dayan s'interroge sur ce que les statistiques ne mesurent tout simplement pas.

Taylorisme 2.0 : comment mesurer le travail dans l’économie numérique ?

Si l'on en croit le dictionnaire, mesurer, c'est « déterminer la valeur de certaines grandeurs par comparaison avec une grandeur constante de même espèce prise comme étalon ». Mais avec l'intrusion et la diffusion du numérique en entreprise, l'étalon s'emballe et la mesure se mue en démesure. Que faut-il faire pour éviter la dérive vers un taylorisme 2.0 ?

Des chiffres pour comprendre le monde ?

Un Président de la République qui veut « inverser la courbe du chômage », des montagnes de chiffres quotidiens qui prennent la température de la société : le pourcentage de gens qui dorment bien, les chiffres de la délinquance, le pourcentage de gens satisfaits de leur travail, le nombre cumulé de kilomètres d'embouteillages sur la région parisienne ou lyonnaise...Les chiffres rythment notre vie quotidienne et sont supposés nous apporter une bonne connaissance du monde dans lequel nous vivons.

Qui sont donc les personnes handicapées ?

Sera-t-on étonné qu'un grand flou règne en ce domaine ? Il existe une classification internationale du handicap : « terme générique pour les déficiences, les limitations de l'activité et les restrictions à la participation ». L'OMS a travaillé à produire un contenu consensuel de ces notions mais les marges d'interprétation restent importantes selon le degré de développement des systèmes sanitaires et d'accompagnement social. De plus, l'identification des personnes handicapées dépend largement, non pas de filières incontournables d'enregistrement administratif, mais de déclarations faites par la personne elle-même ou par son entourage. Qui ne veut pas se déclarer handicapé n'est pas compté comme tel.

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