L’hypocrite utile de l’entreprise

Trois exemples qui montrent que la mauvaise réputation des DRH se base, hélas, sur des faits concrets. Accumuler les travailleurs handicapés d'une entreprise qui n'en a plus, favoriser la branche d'un pays d'une multinationale, quitter son costume de marque pour mieux faire passer des licenciements, autant de situations qui n'aident vraiment pas à redorer leur blason.  

Où va la fonction ressources humaines ?

La fonction RH moderne a connu un bref âge d'or dans les années 1975-1995, elle régresse depuis. Elle a partiellement répondu à des enjeux de cette période. Elle dépérit depuis d'une difficulté à accompagner les mutations du travail, de l'économie et des services. Si le mot de capitulation que nous avons employé est brutal - il est discutable - il reste urgent de cerner les leviers d'une reconstruction d'un métier qui n'a rien perdu de sa pertinence, mais à condition d'en comprendre la contribution à la production de la valeur économique d'aujourd'hui et de demain, et pas seulement à celle d'hier. Il s'agit de ne pas jeter le bébé stratégique et politique de la gestion des ressources humaines, avec l'eau du bain technique.

« Le premier DRH d’une entreprise est d’abord son directeur général »

Henri Durnerin est ingénieur agronome de formation. Après quinze ans en direction commerciale et direction de centre de profit, il a été pendant 20 ans directeur des ressources humaines (DRH) et directeur de la communication d'un groupe coopératif agricole départemental de 350 salariés, qui collecte et commercialise des céréales, fournit des services et des produits nécessaires aux cultures. 1600 agriculteurs en sont adhérents sociétaires (250 M€ de CA. Il comporte 70 établissements de très petite taille, une filiale de jardineries et une filiale spécialisée vigne). Il est aussi membre de la commission sociale de la branche (employeur), avec un mandat prudhomal employeur. Il s'entretient avec Danielle Kaisergruber de ses nombreuses années de « DRH heureux ».

Sous la chemise, la crise !

Si l'image du DRH d'Air France a fait le tour du monde, ou presque, reflète-t-elle pour autant comme le disent des medias l'état de la fonction, voire, celui des relations sociales en France ? Rien n'est moins sûr. Mais cet incident a le mérite de nous poser des questions plus profondes et de nous interroger sur ce que sont devenues les ressources humaines et leur direction dans les entreprises d'aujourd'hui.

« Aujourd’hui, on achète et on vend des individus »

Étienne P., 50 ans, deux enfants, est un professionnel de la fonction ressources humaines de grandes et très grandes entreprises. C'est un choix. Par sa formation (DESS) et encore aujourd'hui, la GRH est son métier, « celui que je veux faire ». Il a mené une carrière à tous les niveaux de ce métier, alternant des entreprises industrielles, une entreprise de service en B to B et une entreprise du secteur bancaire et financier. Il est aujourd'hui DRH d'un site et Responsable des Relations Sociales (en charge de l'animation des instances représentatives du personnel) au niveau national (plus de 2 000 salariés) d'un grand groupe industriel d'origine française.

Comment mesurer l’engagement professionnel des salariés

Au terme d'un mouvement qui a émergé dans les années 80 et 90, la majorité des grands groupes et un nombre croissant d'entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont aujourd'hui dotés d'une façon ou d'une autre d'un processus et d'outils d'analyse et de mesure de l'engagement professionnel de leurs salariés, une notion pour le moins ambivalente...

Des travailleurs handicapés dans les entreprises high-tech

En tant que responsable de la mission handicap du groupe THALES, Gérard Lefranc doit incorporer les obligations d'emploi de travailleurs handicapés dans sa politique de recrutement et de maintien dans l'emploi. Dans cet entretien exclusif avec Metis, il décrit son approche ainsi que sa coopération avec les établissements d'enseignement pour surmonter perceptions et questions de qualifications.

Le bonheur au travail vu à la télé

Un documentaire, « Le bonheur au travail » et une série télévisée, 100% française, « Chefs », nous parlent, chacun à sa manière, du vif du travail et de ce qui s'y joue d'économique et d'humain. Ils le font en prime time, sur des chaînes généralistes, sans manichéisme et avec talent. C'est suffisamment exceptionnel pour que nous allions y voir d'un peu plus près...

DRH

D comme déconnecté, R comme brasser de l'air... Une chanson mi-figue mi-raisin sur le monde des ressources humaines.

Par |2018-12-17T10:16:45+01:0016 février 2015|Mots-clés : , , , |

La gestion des ressources humaines en crise

Si toutes les organisations productives, publiques et privées, connaissent les mêmes problèmes, recruter, former, promouvoir..., il y a toujours plusieurs manières de les résoudre. Les techniques gestionnaires (les référentiels, les segmentations, les métriques) sont utiles. Elles ne résument cependant pas le champ de la gestion (ou du management). L'ambition gestionnaire ouvre au contraire un espace proprement politique. C'est celui d'une institution par la gestion, des pratiques sociales du et de travail, y compris celui de sa régulation par les conventions et les processus.

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