Brexit, Trump, populisme: le management de la colère à la rescousse

La réputée et austère revue HBR (Harvard Business Review), qui d'habitude ne se mêle pas de politique, a publié dans son édition de novembre 2016, quelques semaines avant l'élection de Donald Trump, un article dont on pourrait traduire le titre par : « Que faire pour calmer la colère des gens à propos de la mondialisation ? ». Dans cet article, Pankaj Ghemawat, professeur de stratégie et de management à la Stern School of Business (New York University) et à l'IESE Business School (Barcelone) propose des pistes concrètes dont nous ferions bien de nous inspirer.

Le travail, passager clandestin des campagnes présidentielles

Le travail ne tient que très rarement le rôle d'un personnage principal dans la dramaturgie des campagnes présidentielles. Comme toujours, il est phagocyté par la tyrannie de l'emploi, qui capte toute la lumière. Pourtant, les Français entretiennent un rapport très riche avec le travail, avec leur travail. Lorsqu'un candidat parvient à s'emparer de cette thématique et à faire résonance avec les enjeux du moment, comme François Mitterrand en 1981, Jacques Chirac en 1995 ou Nicolas Sarkozy en 2007, une alchimie s'opère, qui provoque la « rencontre d'un homme et d'un peuple »... Voyons comment le travail s'est invité (ou non) dans les principales campagnes présidentielles en France depuis que ces élections reposent sur le suffrage universel direct

Le déclassement des cadres

Voici un fait nouveau qui modifie la vision sur les mutations sociales liées à une crise qui n'en finit pas, qui transforment le monde du travail à bas bruit : les cadres, eux aussi, sont désormais touchés par le « descenseur social ». En effet, 9% des cadres ont connu un déclassement professionnel en 2012. Ce chiffre semble incroyablement élevé. C'est pourtant, à ma connaissance, la première tentative sérieuse de mesure de ce phénomène. Elle provient d'une intéressante étude de l'Association pour l'emploi des cadres (APEC), qui pose un constat chiffré sans pour autant risquer un diagnostic

Par |2020-03-23T11:39:26+01:0017 octobre 2016|Mots-clés : , , , , , , |

Revenu de base : petits calculs et grand renversement

Depuis l'apparition de la protection sociale, la logique de notre économie est constante : on cherche à rendre universels les revenus d'activité (le droit au travail figure dans l'article 23 de la Déclaration universelle des droits de l'homme) et lorsque l'on n'y parvient pas, on complète ces revenus par des prestations sociales assurant une existence décente. Le grand renversement, auquel le revenu de base voudrait nous amener, consiste à inverser cette logique : on se préoccupe d'abord de donner à chacun un revenu d'existence, avant de le compléter éventuellement par des revenus d'activité. Ce grand renversement est loin d'être anodin. Je propose une réflexion sur ses trois conséquences néfastes, qui ne sont pas toujours explicitées par ses défenseurs. Et suggère ensuite trois alternatives au revenu de base, permettant d'atteindre certains de ses objectifs sans générer ces conséquences problématiques

Brexit ? Quand la « gauche de la gauche » s’engage pour l’Europe

Alors que le référendum du 23 juin, qui va décider de la sortie ou du maintien de la Grande-Bretagne dans l'Union européenne (UE) approche, il y a quelque chose de nouveau chez nos cousins Anglais : l'attitude de la « gauche de la gauche » vis-à-vis de l'UE. Elle s'exprime par la voix de Jeremy Corbyn, le leader du Parti travailliste élu en septembre 2015

Accompagnement des chômeurs : sous-traitance ou maltraitance ?

Entamée depuis 2005, la politique de sous-traitance du placement et reclassement des demandeurs d'emploi par Pôle emploi auprès d'opérateurs privés a véritablement pris son essor sous le quinquennat de N. Sarkozy. Elle a connu des inflexions mais s'est pour l'essentiel maintenue, malgré l'accumulation des évaluations montrant son manque d'efficacité. Paradoxe d'un service public de l'emploi de plus en plus sous-traité ou logique implacable d'un chômage de masse de plus en plus mal traité ?

Par |2020-03-30T15:23:34+02:0021 mars 2016|Mots-clés : , , , , , , , |

Ce n’est pas l’entreprise qu’il faut libérer ; c’est le travail

L'« Entreprise Libérée » se donne pour objectifs d'aplatir ou de latéraliser les pyramides hiérarchiques et de donner davantage de marges de manœuvre aux opérateurs et aux collaborateurs. L'intention me semble bonne, surtout dans un pays comme la France, dont la relation de travail est encore trop imprégnée de taylorisme, de hiérarchie et d'obéissance. Mais en revanche, plusieurs des moyens préconisés par l'« Entreprise Libérée » (ou certains de ses zélotes) sont dangereux. Car ce n'est pas l'entreprise qu'il faut libérer ; c'est le travail.

Par |2018-12-17T10:17:21+01:0018 janvier 2016|Mots-clés : , , , , , , |

Le travail contre nature

Si Clémenceau était encore parmi nous, il nous aurait alertés : « Le climat, est une chose trop grave pour être confiée aux diplomates ». La COP 21, exercice nécessaire, risque de perdre la majeure partie de son impact car elle a évacué le travail et les lieux de son exercice (entreprises, administrations, collectivités). Comme si le travail était contre nature...

Par |2019-05-02T13:51:00+02:0014 décembre 2015|Mots-clés : , , , , , |

Conférences pour le climat : Mais où sont donc passées les entreprises ?  

Mobiliser les entreprises est un objectif majeur pour la réussite de la COP 21 et de ses suites. Or la démarche de préparation de la Conférence s'apparente à un marathon diplomatique, qui implique avant tout les Etats alors que la plus grande partie des marges de manœuvre se situe dans les entreprises et la société civile.

Par |2021-07-23T12:57:13+02:007 décembre 2015|Mots-clés : , , , , , , |
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