Il existe deux approches ou deux traditions pour aborder la problématique de la démocratie dans le monde du travail. La première, que j'appelle l'approche institutionnelle, passe par la loi et s'impose par sa verticalité descendante. Elle veut démocratiser l'entreprise. La seconde, l'approche terrain, s'exprime dans la pratique des acteurs sociaux et cherche les moyens de donner davantage de parole et de latitude décisionnelle à ceux qui sont engagés dans les collectifs de travail. Elle veut démocratiser le travail. C'est dans cette seconde tradition que s'ancre le livre de Michel Sailly, Démocratiser le travail, qui vient de paraître aux Editions de l'Atelier.
Le Googleplex est connu de par le monde pour son confort de travail (et de vie !) presque incomparable. Delphine Minchella, dans cet article publié dans The Conversation en janvier 2017, joue la comparaison avec le Familistère de Godin et cherche à répondre à cette question : « Google versus Godin : le progrès social en entreprise est-il véritablement linéaire ? »
En pleine discussion sur la « fin du salariat », les développements des nouvelles formes d'emploi et surtout des nouveaux « arrangements » dans les façons de travailler (auto-entrepreneuriat, co-working, shifteurs, free-lances...), le livre de Claude Didry L'Institution du travail, Droit et salariat dans l'histoire mérite que l'on s'y plonge. On en a assez peu parlé dans la presse et c'est dommage. Danielle Kaisergruber l'a lu pour Metis
Depuis plus de 15 ans, la France, comme beaucoup de pays européens, connaît un regain du débat public lié à des questions religieuses. Montée de perceptions et de revendications communautaires plus marquées, développements d'un islam plus rigoureux - voire très radical - malaise d'une partie de la communauté juive, réformes sociétales parfois mal perçues parmi la population qui se dit croyante, utilisation clivante du religieux dans le discours politique : comment cela est-il perçu par le monde professionnel ? Comment agir ? Metis reprend ici les grandes lignes d'une note qu'ASTREES a rendue publique le 9 septembre dernier lors d'un petit déjeuner co-organisé avec RDS.
Le 8 avril 2015, ASTREES organisait sa première journée de l'engagement professionnel chez les jeunes (- de 30 ans). Pour l'occasion, les participants ont énoncé leurs caractéristiques idéales de "l'entreprise de demain ". Dans cette infographie, Metis vous présente les plus populaires.
A l'ère des médias sociaux, les entreprises ont dû se faire une raison : elles ne peuvent pas empêcher leurs employés de publier des indiscrétions sur Facebook ou Instagram et de médire par tweets interposés. La toile a même créé des endroits dédiés où les gens peuvent échanger des potins dans le plus strict anonymat. Ainsi, Glassdoor (« porte en verre »), où plus de 27 millions d'internautes ont posté des informations sur leurs employeurs. Ou encoreWhisper and Secret (« chuchotement et secret ») qui répand des rumeurs sur les start-ups, les affaires, les patrons ...
Si l'on en croit le dictionnaire, mesurer, c'est « déterminer la valeur de certaines grandeurs par comparaison avec une grandeur constante de même espèce prise comme étalon ». Mais avec l'intrusion et la diffusion du numérique en entreprise, l'étalon s'emballe et la mesure se mue en démesure. Que faut-il faire pour éviter la dérive vers un taylorisme 2.0 ?
Depuis quelques années, l'entreprise est revenue en force dans le débat public français dans le cadre des questionnements sur les orientations à donner à notre politique économique. La relation des Français à cette dernière se caractérise pourtant par un malentendu profond et durable tant au plan de l'opinion publique que - et c'est moins connu - d'un point de vue scientifique.
L'évaluation individuelle reste à la fois le sujet le plus sensible dans la relation qui lie le salarié à son entreprise, et l'exercice managérial le plus difficile pour les responsables. Bien que son instauration soit dorénavant an et éprouvée, il semble que celle-ci n'ait pas encore acquis sa maturité. Les dispositifs sont régulièrement renouvelés, les managers incités et formés, les outils perfectionnés (notamment par le biais de l'informatique), pourtant les limites de la mise en œuvre ressurgissent dans tous les contextes. Quelle est donc cette difficulté structurelle ? D'où viennent les insatisfactions ? L'évaluation individuelle mérite-t-elle qu'on y investisse autant? Que peut-on en attendre ?
Comment résister au déclin ? Comment innover et produire demain ? Et ce dans un contexte de mondialisation agitée, pour ne pas dire guerrière, de mutations technologiques, démographiques et politiques en tous genres ? Difficile dans les circonstances actuelles que Metis ne dise rien. Pour beaucoup de décideurs, la potion magique tient en quelques mots : la logique de l'offre. Y a-t-il là une pensée de droite ?
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