Livres : quand le patronat parle du travail

Dans cet article, Denis Maillard, directeur de la communication chez Technologia, discute de la construction d'une société juste dans le prolongement du monde du travail. Pour ce faire, il articule sa pensée autour de huit grand ouvrages publiés au cours de l'année 2013. 

Le politique, la « reprise » et l’engagement

Hier - disons depuis 3-4 ans - l'heure était à l'indignation. Stéphane Hessel faisait un tabac avec son petit opuscule et des vagues d'indignés secouaient des pans entiers de la planète : de la Tunisie au Chili, de l'Iran à l'Ukraine en passant par l'Espagne ou l'Italie, des mouvements massifs s'élevaient contre la corruption, la privatisation de la chose publique, la restriction des droits et libertés.... Cette vague n'est pas éteinte et a encore mille occasions de se manifester ici et là. Mais les « afters » ont un goût assez amer. Les raisons en sont bien entendu très diverses. Pourtant un facteur commun me semble émerger pour expliquer ces revirements et autres désillusions. Il tient à la question et à la place du politique dans nos sociétés. Plusieurs facteurs ou vecteurs ont joué ici un rôle éminent.

La politique : « régler le problème de la haine »

La vie politique inspire les écrivains et les cinéastes depuis toujours. Les ingrédients d'une bonne histoire sont tous là. Rien ne manque : les personnages ont du caractère, l'intrigue où se mêlent pouvoir, argent, amour, sexe mais aussi vision du monde et humeur du temps, est féconde en rebondissements et propice au suspens

Par |2019-05-16T14:23:09+02:0030 mai 2012|Mots-clés : , , , , |

Politique et travail : le changement, c’est maintenant ?

L'hirondelle hollandaise fera-t-elle le printemps européen ? Beaucoup l'espèrent et, pour ce qui concerne la marche de l'Europe, tous sont loin d'être socialistes ! Drôle d'alliance en effet que celle des promoteurs de la croissance affrontant les tenants de l'austérité. Car de fait, beaucoup tiennent les deux rôles. Ensuite, on voit bien comment le terme de croissance peut masquer des visions et des politiques parfaitement antagonistes. Mais avant de parler de réformes du marché du travail, parlons du travail lui-même sur lequel, obsessions de l'emploi aidant, nous avons fait l'impasse depuis trois décennies. Or tout ceci peut et doit évoluer aujourd'hui.

Recapitalisations, crédit et démocratie

Bonne nouvelle : il semble que l'on sorte du déni dans lequel nous nous étions installés depuis 2008. Après avoir été considérée de bien haut - y compris par Mme Lagarde, du moins avant qu'elle ne rejoigne le FMI - l'exposition aux risques financiers majeurs de nombreuses banques européennes, notamment allemandes, françaises ou belges, est reconnue. On nous dit désormais que le temps presse. Mais saurons-nous tirer les leçons de ces trois dernières années ? Alors que 2008 présentait déjà tous les symptômes d'une crise systémique, décideurs économiques et politiques, passé un court instant de lucidité, ont réduit la question à celle de la finance (sans pour autant la maîtriser, CQFD)

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