Le travail au temps du coronavirus : 4 lignes de front

La crise sanitaire nous fait entrer progressivement dans un nouveau paradigme, l’hyper-fragmentation du travail. Entendons-nous bien, la fragmentation du travail n’est pas un phénomène nouveau. Dans son ouvrage majeur Le Travail en miette, le sociologue Georges Friedman pointait déjà dans les années 1950, les effets délétères de l’atomisation des tâches jusqu’au geste unique, qui augmente la fatigue et les risques de troubles psychologiques. Mais ce qui a fait l’histoire de la société française, c’est l’intégration par le travail, qui a permis de construire un socle solide de protection sociale et de procurer des points de repères partagés entre ce que les observateurs d’hier appelaient les classes sociales et ceux d’aujourd’hui les catégories socio-professionnelles.

Par |2020-09-07T18:17:57+02:007 septembre 2020|Mots-clés : , , , , , |

Le chômage partiel de longue durée : un pari gagnant face à la crise à venir ?

Si le recours à l’activité partielle fait globalement consensus pour limiter les conséquences de la crise à court terme, la mise en œuvre de dispositifs de maintien de l’emploi pour accompagner la reprise d’activité dans la durée, fait davantage débat.

Le soutien au chômage partiel de crise en France et en Europe

Les dispositifs de chômage partiel (ou activité partielle) se sont massivement développés dans tous les pays européens en réponse à la crise. Soit qu’ils existaient déjà, soit qu’ils ont été inventés pour l’occasion, ils sont divers. Jean-Raymond Masson, avec les remarques de Nicola Düll à Munich, fait le point.

Le travail confiné : les Inutiles et les autres ?

Le fléau du Covid-19 a contraint à l’inactivité, donc peut-être à l’inutilité, une partie importante de ceux qui travaillent, salariés ou indépendants. Situation proprement inouïe de l’inutilité forcée. Va-t-on alors assister à une nouvelle hiérarchie des utilités sociales ? C’est l’occasion de se reposer la question de ce qui est inutile, de ceux qui le sont plus ou moins, peu payés en conséquence et donc peu reconnus.

Heureux comme un salarié en Autriche ?

En Autriche, la crise économique est quasiment passée. Après quelques mois de récession, la croissance est revenue (quasiment 3% !). De quoi résorber un déficit public qui avait explosé en 2009. Malgré une longue tradition d'orthodoxie budgétaire, les comptes sont en effet dans le rouge. Le gouvernement s'emploie donc tel un équilibriste à réduire les déficits sans tuer la croissance dans une bel exercice d'orthodoxie budgétaire et de justice sociale

Chômage partiel en Europe, une voie pour l’après crise ?

Chômage partiel et autres modalités de réduction provisoire du temps de travail ont été largement utilisés par de nombreux pays européens pour atténuer avec succès les effets de la crise. On aurait fait de la flexicurité sans le savoir. La fondation de Dublin qui vient d'éditer un rapport fort intéressant sur le sujet y voit une extension du concept et propose, sous conditions, d'appliquer cette nouvelle forme de flexicurité en dehors des périodes de crise

Crise et dualismes persistants : vers une future génération au chômage ?

De récentes analyses montrent comment l'Allemagne et les Etats-Unis, ces derniers ayant connu une récession moindre, ont géré différement l'emploi en temps de crise - la première à l'aide de l'utilisation d'un chômage partiel massif, la seconde à coups de licenciements - et s'en sortent très différemment aujourd'hui.

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