Cadres : la reconnaissance m’a tuer
Alors que les exemples de mauvaises pratiques managériales se multiplient, parler de reconnaissance est une vraie gageure
Alors que les exemples de mauvaises pratiques managériales se multiplient, parler de reconnaissance est une vraie gageure
Cet éditorial devait tourner autour de l’avenir du droit du travail - nous en dirons quelques mots - et devait ignorer Nicolas S. et Carla B. Sur ce point, promis on ne dira rien, d’abord parce qu’il n’y a rien à dire (eh! oui) ensuite parce que cette agitation people est assez misérable au regard de l’état du monde et de la société française.
La négociation sociale, comme le conflit, en dit parfois plus long sur les acteurs en présence que sur les enjeux en débat. Celle sur la modernisation du marché du travail permet l’instantané d’une Cgt ayant su articuler positions de fond, formulation de propositions, travail intersyndical et agenda d’action unitaire.
L’agenda 2008, de la poursuite des réformes sur les régimes spéciaux aux élections prud’hommales en décembre, en passant par les retraites, la représentativité et le service minimum, ne va pas manquer de booster notre triptyque social patronats, syndicats, pouvoirs publics.
La tentation est grande de comparer, terme à terme, la méthode mise en œuvre pour la tenue du Grenelle de l’environnement avec les négociations sociales engagées parallèlement sur la pénibilité ou les salaires. Elle est grande parce que le Grenelle de l’environnement peut à juste titre et malgré ses limites - réelles et importantes – faire figure de modèle.
Près d’un an de correspondances européennes du travail ne laisse pas indemne de bien des idées reçues hexagonales, mais pas seulement... La mutation de société que nous livre la mutation du travail partout en Europe bouscule les capacités de nos cultures respectives à la nommer pour la doter de sens.
Travail en équipe, confiance collective, relations sociales : la Pologne et ses 16 millions de salariés sont aujourd’hui à la recherche d’une « culture du travail ». Même si cette approche n’en est qu’à ses débuts, c’est aussi une quête de nouvelles valeurs du travail.
Le travail, une valeur en berne ? Thomas Philippon, économiste, s’élève contre cette idée reçue. Les Français accordent plutôt plus d’importance au travail que les autres Européens, et les rigidités du droit et de la fiscalité ne peuvent expliquer, à elles seules, ni l’apparition ni la persistance du chômage de masse. Ce qui est en cause, c’est un capitalisme d’héritiers qui peine à promouvoir les plus créatifs. Si c’est un économiste qui le dit...
Pour Steve Jefferys, directeur du Working Lives Research Institute, de Londres, les relations du travail sont profondément marquées par les idéologies nationales.
Les enjeux de la santé et de la sécurité au travail attisent les pouvoirs d’influence des lobbies et autres organisations. L’Institut syndical européen joue un rôle de premier plan.