Pour une codétermination à la française

Comment donner davantage de poids à la parole des salariés dans nos entreprises et nos administrations ? Cette question n'est traitée qu'à la marge par les cinq ordonnances Travail qui occupent l'actualité du moment. Pourtant, il faut répondre à la réelle soif d'implication des salariés tout en veillant à ce que notre dialogue social produise davantage de progrès tangibles. Voici cinq pistes de réflexion pour déboucher, peut-être, sur la construction d'une codétermination à la française.

Propriété et pouvoir dans les entreprises

Nombreux sont ceux qui regrettent que les ordonnances de réforme du Code du travail ne contiennent pas de progrès en termes de co-décision ou co-gouvernance dans les entreprises. Laurent Berger en tout premier lieu puisque c'était, avec le principe du mandatement syndical dans les TPE, une proposition de la CFDT. Mais aussi Thomas Piketty, ou Pierre Ferraci (Le Monde 10-11 septembre pour le premier, et 16 septembre pour le second)...

Développement durable, croissance et emploi : pourquoi Trump se trompe ?

Le 1er juin 2017, Donald Trump a officialisé la décision promise lors de sa campagne électorale en annonçant le retrait des États-Unis de l'Accord de Paris sur la maîtrise du risque climatique (également nommé COP21) signé en décembre 2015, puis ratifié par 146 Etats... dont les Etats-Unis. Cette décision s'ancre dans le vieux paradigme qui oppose les enjeux environnementaux aux enjeux économiques et sociaux, alors même que l'approche de développement durable menée par les entreprises (américaines ou non) consiste à rechercher la convergence de ces enjeux. Je propose dans cet article cinq voies de progrès pour celles qui souhaitent s'inscrire dans cette convergence.

Pro bono : tocade managériale ou nouvelle forme d’engagement ?

Le développement du pro bono (mécénat de compétences d'entreprise) répond à des besoins de fond. Il est là pour durer, et ce pour quatre raisons : il répond à la demande exprimée par les salariés, à celle des entreprises, au désengagement de l'Etat et au besoin d'ancrage des politiques RSE dans le corps social. Et cependant, des questions clés restent en suspens à ce jour...

Le « pouvoir d’agir » des salariés à l’épreuve de la rationalité des entreprises

Là où la problématique des RPS (Risques Psycho-Sociaux) n'est considérée qu'à raison légale et où les démarches effectuées pour améliorer la QVT portent sur l'environnement de travail et l'idée d'être « bien dans sa tête, bien dans ses baskets », les notions de contenu, d'organisation et de conditions de réalisation du travail ne sont pas questionnées. Jean-Louis Pépin, sociologue et consultant (IDée Consultants) donne un éclairage sur le « pouvoir d'agir » des salariés, ou plutôt sur la frilosité qu'ont les entreprises à le leur accorder

Le rôle des open labs dans les processus créatifs des organisations

Au cours de la dernière décennie, de nombreux nouveaux espaces collaboratifs ont émergé, au sein d'organisations ou portés par des entrepreneurs indépendants. Au-delà de la diversité de dénominations (fab labs, living labs, hackerspaces, makerspaces, techshops, espaces de coworking), le terme open lab défini d'une manière plus englobante et générique ce phénomène. Dans un article paru le 2 décembre 2016 dans le journal The conversation, que Metis reprend, Ignasi Capdevila nous parle de cette petite révolution

Les conditions d’une digitalisation heureuse

À l'heure où la digitalisation s'impose à l'entreprise de l'extérieur, une course de vitesse semble s'être bel et bien lancée. Il faut être à jour. Entreprises, DRH, managers et employés sont bien souvent débordés et la transition peut parfois se faire de façon assez douloureuse, car il ne s'agit pas d'un simple changement d'outils. Mais une « digitalisation heureuse » est en fait possible, c'est Sandra Enlhart - directrice générale d'Entreprise et Personnels - qui nous en dit plus

Emploi et travail : les propositions des candidats à la primaire

Etre un homme politique français qui prétend aux plus hautes destinées passe en France par un exercice (presque obligé) : LE LIVRE qui distingue notre monde politique de ses homologues étrangers qui se contentent des interviews et des discours et ne se privent pas d'ironiser sur nos prurits littéraires. Il arrive que ces ouvrages soient parfaitement ignorés du public, il arrive qu'ils connaissent de vrais succès de librairie. C'est le cas cette année où les ouvrages des principaux candidats de la droite font la fortune de leurs auteurs, de leurs éditeurs et des libraires, sans doute anticipation sur le retour à une société du plein emploi

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