Du point de vue du dialogue social, il est assez curieux d'observer que le quinquennat Hollande a été nettement séparé en deux séquences : celle des « grandes conférences sociales » annuelles et des grands accords interprofessionnels jusqu'en 2014, puis celle des échecs de négociation nationale et du chantier si mal conduit de la Loi « Travail ». Une étude récente de Terra Nova tire les enseignements de quatre « accords d'entreprise » négociés et signés dans ces années-là : Le dialogue social par la preuve : quatre cas d'accords d'entreprise innovants et leurs enseignements, mai 2017
Entre le flou prudent du programme présenté début juin aux partenaires sociaux et les pistes explosives « fuitées » peu après dans Libération, il était difficile de savoir jusqu'où le gouvernement Philippe voulait aller dans sa réforme du marché du travail. Tel qu'intercepté cette fois par Le Monde, le projet de loi d'habilitation présenté le 28 juin en conseil des ministres devrait exclure les chiffons rouges, mais pas les sujets qui fâchent. A la veille du débat parlementaire, c'est moins cependant le contenu circonstancié de la réforme qui importe ici que sa logique et ses intentions
C'est le nom d'un programme de réformes et surtout d'expérimentations aux Pays Bas. Regardons ce qui marche, expérimentons, évaluons. Puis supprimons ce qui ne marche pas, développons et renforçons ce qui fonctionne. Cela semble du bon sens...
Camarade,Bon je sais que ce n'est pas ton vocabulaire préféré... je le fais un peu exprès, je l'admets, ça doit tenir à ma nature rebelle, pour ne pas dire insoumise ! Depuis que tu t'es lancé en politique je t'ai suivi avec beaucoup d'intérêt. Sans forcément toujours adhérer, loin s'en faut. D'ailleurs ça a commencé avec tes fameux cars : moi j'ai toujours été un fan de trains. Même quand ils sont en retard, même quand ils sont en grève (et ça fait beaucoup en cumulé !)
La QVT qu'est ce que c'est ? Qu'est-ce qui pousse les dirigeants à s'en emparer ? Et pourquoi ne pas aller vers l'entreprise libérée ? Les collectifs sont-ils morts ? Dans un entretien croisé, une conversation entre Yves Grasset, sociologue du travail et auteur de Nourrir le collectif - sortir de l'individualisation pour sauver le travail et Martin Richer spécialiste de la Responsabilité Sociale des Entreprises et co-auteur du rapport Qualité de vie au travail : un levier de compétitivité, ces questions vont trouver réponse... et le manager sa juste place
Nous voilà, en France, pourvus de candidats dans la perspective de l'élection présidentielle qui se déclarent tous candidats du travail et/ou des travailleurs. On ne va pas s'en plaindre ! On ne peut que se féliciter du déplacement du débat vers les sujets sociaux et économiques : l'avenir et la qualité du travail, la protection sociale, la place du travail dans la société. Du côté de la gauche comme du côté de la droite. Il y a ceux qui veulent nous faire travailler plus pour gagner pareil, ceux qui veulent revenir à la formule « travailler plus pour gagner plus » en défiscalisant les heures supplémentaires, ceux qui veulent instaurer un revenu universel ou un revenu décent avec ou sans travail, avec ou sans conditions de ressources
En France - avec la loi Travail - comme dans la plupart des pays d'Europe, la tendance est au déplacement du centre de gravité de la négociation collective vers l'entreprise, au détriment des branches et du niveau interprofessionnel. Beaucoup ont déploré cette évolution en arguant de l'indéniable faiblesse des implantations syndicales dans les entreprises. Pourtant, une autre approche consiste à prendre le contrepied en se posant la question des conditions à réunir pour renforcer les acteurs de la négociation d'entreprise. Ce renforcement est moins une question de moyens qu'une question de posture. Les leçons des études européennes :
Philippe Denimal est sociologue. Il accompagne des branches professionnelles et des entreprises de toutes tailles dans la concertation et la négociation d'accords portant sur la reconnaissance du travail, qu'il s'agisse de classification ou d'évaluation individuelle. Il a repris son ouvrage de 2013 en l'enrichissant de mises au point conceptuelles ou d'expériences nouvelles et l'accent est mis sur l'importance du dialogue social en matière de rémunération. Il s'entretient pour Metis avec Danielle Kaisergruber autour de ce dernier livre Rémunération et reconnaissance du travail. Classification, compétences, appréciation, dialogue social (Entreprises & Carrières, 2016)
Jeudi 23 juin, alors que des manifestations contre la Loi « Travail » se poursuivent, Claude Emmanuel Triomphe était interviewé dans l'émission de France info « EXPLIQUEZ NOUS... Le droit de manifester ». Il y parle des différences entre pays européens et précise que l'habitude qu'ont les français de manifester n 'est pas le résultat d'un dialogue social plus difficile, mais plutôt une question de culture et d'histoire
Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, a déclaré souhaiter être « le président du dialogue social ». La Commission a indiqué vouloir prendre des mesures pour « donner un nouvel élan au dialogue social ». Où en sont les différents États-membres sur cette question ? Le panorama européen révèle quelques surprises et brise plusieurs idées reçues
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